Projet pour le plafond du Grand Théâtre : La Gloire du Gouvernement de Guyenne

Pierre Lacour Père

Image

Date : 1774
Technique : huile sur toile 
Dimensions : H. 63,5 x l. 78 cm
Acquisition : don de la Société des Amis du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 2016
N° inv. : Bx 2016.2.1
Exposé
Crédit photo : F. Deval, mairie de Bordeaux 

Zone de contenu

Ce projet de Pierre Lacour (Père) illustre la grandeur du gouvernement de la province de Guyenne, à travers ses symboles de pouvoir et de prospérité. En inscrivant des figures allégoriques dans une composition dynamique, l'artiste rend hommage à l'autorité locale tout en célébrant la grande tradition classique. 

Pierre Lacour est une des figures tutélaires du musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Né dans la cité girondine, ami de Jean-Joseph Taillasson avec qui il fréquente à Paris l’atelier privé de l’académicien Joseph-Marie Vien, Lacour devient l’un des peintres les plus cultivés de sa génération. Les chantiers urbains qui se développent à Bordeaux, à l’initiative du maréchal de Richelieu, lui laissent entrevoir des perspectives attractives qui favorisent son retour, après un séjour de deux ans en Italie (1772-1774). C’est le moment où commencent les travaux commandés par le Gouverneur de Guyenne, Louis Armand du Plessis, duc de Richelieu pour la création du Grand Théâtre, confiée à l’architecte Victor Louis. 

 Le projet de Pierre Lacour n’est pas retenu, et c’est au peintre Jean-Baptiste Robin que fut confié, à la fin du 18e siècle, le soin d’orner la coupole de la salle de spectacle. Le thème retenu par l’artiste fut « Apollon et les muses agréent la dédicace d’un temple élevé par la ville de Bordeaux ». L’œuvre est un triple hommage, à la fois allégorique et réaliste, aux arts, aux artisans ayant bâti le théâtre et à la ville de Bordeaux. 

Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux possède de nombreuses œuvres liées au décor du Grand Théâtre, depuis son avènement jusqu’au XXe siècle : études pour les pendentifs, nombreux projets pour le plafond, dont une belle maquette de Pierre-Nolasque Bergeret, élève de Pierre Lacour, mais aussi maquettes réalisées pour le concours de 1913 sélectionnant le meilleur projet pour le nouveau plafond, et parmi celles-ci le projet lauréat de Maurice Roganeau.

Le saviez-vous ?

L’éclairage originel de la salle de spectacle du Grand Théâtre provoqua la détérioration de la peinture. De fait, vers 1798, les fumées avaient impitoyablement noirci l’œuvre de Robin qui dut être remplacée. Divers peintres se succédèrent au fil des ans pour offrir le fruit de leur inspiration à la coupole jusqu’à ce qu’en 1917, Maurice Roganeau exécute une fidèle reproduction de la peinture originale, toujours en place aujourd’hui.

Les autres œuvres commentées de cet artiste