Don de Jean-François CALLÈDE : Alexandre CALLÈDE (Morcenx, 1899- Pessac, 1980) – Faune couché à la flûte de Pan (dit aussi L’Après-midi d’un faune)
Alexandre CALLÈDE (Morcenx (Landes) , 1899- Pessac (Gironde) , 1980)
Faune couché à la flûte de Pan, (dit aussi L’Après-midi d’un faune)
1946
Bronze. 37 x 68 x 21 cm
Historique : Atelier de l’artiste puis collection Jean-François Callède, fils de l’artiste.
Après un apprentissage chez le sculpteur sur bois Vidal et la pratique de la sculpture d’ornementation, Alexandre Callède étudie à l’Ecole municipale des beaux-arts et des arts décoratifs de Bordeaux auprès de Ed. Tuffet. Il travaille aussi dans l’atelier de P. Seguin, professeur de sculpture décorative à l’Ecole nationale des Arts décoratifs à Paris. A partir de 1928, le sculpteur expose au Salon des Indépendants bordelais. Il assoit sa notoriété tant sur un plan national qu’international puisqu’il est également salué par la critique étrangère, notamment par les Etats-Unis. Callède est également remarqué dans les années 1930 pour ses Têtes de faune. Dès 1937, il présente Torse de femme foulbée qui connaitra un grand succès critique et dont un exemplaire en plâtre de la Tête est déposé au musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Jusqu’à ses dernières expositions à Bordeaux et Paris en 1973 et 1974, Callède poursuit une carrière académique.
Le Faune couché à la flûte de Pan, réalisé en 1946, s’inscrit dans la série des Faunes réalisés dans les années 1930. La sculpture est l’unique exemplaire d’une fonte à la cire perdue exécutée par la prestigieuse maison Valsuani.
Le faune est l’unique figure mythologique que l’on retrouve dans l’œuvre de Callède, mais déclinée dans toutes les techniques, des années 1930 à 1950. Egalement intitulé par l’artiste L’Après-midi d’un faune, la sculpture fait autant référence à la divinité champêtre qu’au poème de Stéphane Mallarmé, mis en musique par Debussy et chorégraphié par Nijinsky pour les Ballets russes au Théâtre des Champs Elysées en 1913.
Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux développe depuis plusieurs années une politique d’enrichissement de sa documentation sur les artistes bordelais du XXe siècle, et, le cas échéant, développe ses collections en intégrant les productions artistiques les plus pertinentes. Le musée travaille ainsi à la création d’un site dédié à ces ressources, qui sont valorisées grâce au travail constant avec les descendants des artistes. Les liens tissés avec les fils d’Alexandre Callède ont ainsi déjà permis l’acquisition de deux sculptures données par les héritiers au musée en 2014 : la Tête de kouros en bois exotique, datée de 1932 et la Tête de faune en pierre reconstituée (1937-1946) . Cette acquisition permet ainsi de créer le seul fonds représentatif de l’art du sculpteur en France, autour du dépôt réalisé par l’Etat de la Femme Foulbée en 1941.