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Henri Harpignies, Le Vésuve, vue prise depuis Sorrente, 1866 © F. Deval, mairie de Bordeaux

Bordeaux - Italie. EchangeS et visionS artistiques XVIIe-XXe siècles

Exposition
Tout public

7 Mayo, 2015 - 26 Octubre, 2015

Galerie des Beaux-Arts

Cette exposition s'inscrit dans le prolongement de celle que le musée consacra en 1987 aux chefs-d’œuvre de l'école italienne et à la suite de l'exposition consacrée en 2013 aux liens artistiques et économiques liant la galerie parisienne Goupil aux artistes italiens du XIXe siècle.

L’exposition Bordeaux-Italie se propose d'illustrer quatre siècles de relations fécondes entre la capitale girondine et la péninsule italienne, à travers l'histoire de la collection riche en chefs-d’œuvre de l'école italienne, du Pérugin à Boldini, en passant par l'école vénitienne (Titien, Véronèse...) et d’évoquer plusieurs grands thèmes : l'histoire du goût pour l'Italie depuis le XVIIe siècle, à travers les collections privées, les dépôts de l'État et la politique d'acquisitions du musée ; les sujets italiens (histoire et paysage) ; la formation et l’apprentissage : l'étude des maîtres italiens par les peintres et sculpteurs français ainsi que les Premiers Prix de Rome bordelais du XVIIIe au XXe siècle, de Pierre Lacour à Jean Dupas.

Curators :

Commissariat général 

Sophie Barthélémy, directrice du musée des Beaux-Arts de Bordeaux

Commissariat scientifique 

Marc Favreau, conservateur en chef du patrimoine, musée des Beaux-Arts de Bordeaux

L’historiographie bordelaise, voire française, a souvent tendance à se focaliser sur les relations entre la Guyenne et le nord de l’Europe - l’Angleterre et les villes hanséatiques au Moyen Âge - et les Antilles à l’époque moderne. Cependant, les archives et des œuvres d’art témoignent de relations très anciennes entre la capitale gasconne et la péninsule italienne après la chute de l’empire romain. Certes, il s’agissait d’échanges commerciaux avec des comptoirs florentins mais, à la Renaissance, la création du Collège de Guyenne en assura ainsi, avec les imprimeurs bordelais, la transmission des idéaux qui étaient apparus outremonts et qui reçurent un accueil favorable parmi les parlementaires, en particulier auprès de Pierre de Brach, d’Etienne de La Boétie et de Michel de Montaigne. Certaines charges ecclésiastiques échurent à des Italiens, notamment l’abbatiat de Sainte-Croix de Bordeaux durant la seconde moitié du XVIe siècle.

Bien que le XVIIe siècle eût un éclat différent du siècle précédent, les échanges entre Bordeaux et l’Italie furent aussi fructueux, en particulier, durant l’épiscopat du cardinal François de Sourdis (mort en 1628). Mais le basculement progressif des courants économiques, au détriment de la Méditerranée et en faveur du continent américain, a modifié l’orientation économique bordelaise vers l’Occident, avec les Antilles en général, et Saint-Domingue en particulier.