La Visitation

Anonymous

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Date : vers 1430-1470
Technique : albâtre, traces de polychromie
Dimensions : h. 44.2 x l. 20 x P 8 cm
Acquisition : mode d’acquisition inconnu 
N° inv. : Bx M 1104
Anonyme
Crédit photo : F. Deval, mairie de Bordeaux

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Taillée dans un unique bloc d’albâtre, cette petite statuette de dévotion traduit l’affection partagée de la Vierge et de sa cousine Elisabeth, deux futures mères qui s’unissent dans une accolade pleine de tendresse.

Cette précieuse statuette en ronde-bosse représente une scène importante dans le christianisme : l’épisode de la Visitation tiré de l’Évangile de saint Luc. Après l’Annonciation, Marie se rend auprès de sa cousine Élisabeth enceinte de six mois, alors qu’elle était dite stérile. Selon le texte biblique, cette rencontre n’était pas seulement celle des deux mères, mais surtout celle de leurs deux enfants à naître, Jésus-Christ et saint Jean-Baptiste dont le destin consiste à faire accomplir la volonté de Dieu sur terre.

Ce double portrait féminin souligne toute la tendresse unissant Marie et Élisabeth qui s’enlacent. Marie, la plus jeune et la plus grande, observe le visage émerveillé de sa cousine, qui regarde au loin. Élisabeth porte une guimpe pour cacher sa chevelure, conformément aux Saintes Écritures qui stipulent que les femmes mariées doivent voiler leurs cheveux. Leurs longues robes cintrées correspondent, en revanche, à la mode vers 1500. 

Avez-vous remarqué ?

Certains détails anatomiques des deux femmes, tels que leurs yeux ou leur bouche, sont accentués par une touche de peinture. Ces traces de polychromie étaient fréquentes sur les sculptures depuis l’Antiquité. 

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Avec cette statuette précieuse en ronde-bosse, vous voici de nouveau devant un épisode tiré de l’Évangile selon saint Luc ; la Visitation. 
Après l’Annonciation, Marie se rend auprès de sa cousine Élisabeth enceinte de six mois, alors qu’elle était dite stérile. Selon le texte biblique, cette rencontre n’est pas seulement celle des deux mères, mais surtout celle de leurs deux enfants à naître, Jésus-Christ et saint Jean-Baptiste, qui accompliront le désir de Dieu sur terre. Ce double portrait féminin souligne toute la tendresse unissant Marie et Élisabeth qui s’enlacent. Marie, la plus jeune et la plus grande, observe le visage émerveillé de sa cousine, qui regarde au loin. Élisabeth porte une guimpe pour cacher sa chevelure, conformément aux Saintes Ecritures, qui stipulent que les femmes mariées doivent voiler leurs cheveux. Leurs longues robes cintrées correspondent à la mode au tournant du 15e au 16e siècle. 
Sachez que cette statuette d’albâtre n’a pas pour seul but de plaire à l’œil ! Elle possède en effet une fonction votive ; cela signifie qu’elle a été offerte en acquittement d’une prière exaucée.