La Foulaison du blé en Carmargue

Rosa Bonheur

Image

Date : 1864-1899
Technique : huile sur toile
Dimensions : H. 376,5 cm ; L. 710 cm (avec cadre)
Acquisition : Dépôt du Musée d'Orsay en 1997
N° inv. : RF 2388
Exposé
Crédit photo : F. Deval, mairie de Bordeaux

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The guardian's face is not very detailed, unlike the features of the horses, which are indeed the subjects of this work!

George-Achille Fould, Rosa Bonheur dans son atelier, 1893 . Photo : F. Deval, mairie de Bordeaux
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Vous voici désormais devant la toile la plus monumentale des collections : La Foulaison du blé en Camargue, peinte par Rosa Bonheur durant la seconde moitié du 19e siècle. 
Née à Bordeaux en 1822, l’artiste est une éminente spécialiste de l’art animalier. Elle dépeint dans cette œuvre la beauté et la force des chevaux à demi sauvages, que les paysans camarguais utilisaient pour fouler le blé. Dans cet escadron, trois chevaux blancs attirent la lumière, tandis que les plus sombres ouvrent la voie orientée par le fouet d’un paysan. Rosa Bonheur souligne à la fois leur appartenance au monde rural, à la vie paysanne, tout en exaltant leur puissance. D’importantes commandes et la mort de l’artiste en 1899 laissèrent cette toile inachevée. 
Le musée des Beaux-Arts possède également le portrait de Rosa Bonheur dans son atelier, réalisé par la peintre Georges Achille-Fould, dans lequel vous pouvez apercevoir un détail de ce tableau monumental. L’artiste y est montrée portant le pantalon, qui était alors interdit aux femmes. Mais Bonheur arguait de ses séances de dessin dans les abattoirs pour obtenir l’autorisation préfectorale de le porter ! Passionnée d’animaux, Rosa Bonheur possédait toute une ménagerie, dont un lion, des cailles, des chiens, ou encore des moutons. Tous les journaux de son époque évoquaient ses pantalons et ses cigares, autant de détails censés expliquer l’aspect « viril » de sa peinture. 
Pour ses contemporains, Rosa Bonheur était un véritable phénomène ! Sa légitimité est reconnue en 1865, lorsqu’elle devient la première femme artiste à recevoir la Légion d’honneur.

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