Librement inspirée du poème Mireille (1859) du Provençal Frédéric Mistral, cette œuvre rend un hommage à la puissance et à la beauté des chevaux à demi sauvages, utilisés par les paysans camarguais pour fouler le blé.
Dans cet escadron, trois chevaux blancs attirent la lumière, tandis que les plus sombres ouvrent la voie, orientés par le fouet du gardien. Ils foulent les gerbes de blé en obéissant à une chorégraphie bien précise. La touche de l’artiste est vigoureuse, nerveuse et traduit merveilleusement l’énergie animale dans la fureur du mouvement. Rosa Bonheur souligne à la fois leur appartenance au monde rural et à la vie paysanne, tout en exaltant leur force.
Le musée des Beaux-arts possède également le portrait de Rosa Bonheur dans son atelier, réalisé par la peintre Georges Achille-Fould, où apparaît à l'arrière-plan un détail de ce tableau monumental.