Buste de François Mauriac

Ossip Zadkine

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Date : 1943
Technique : Ronde-Bosse en bronze
Dimensions : H. 63 x L. 56 x P. 36 cm
Acquisition : dation à l'Etat en 1986, Dépôt du musée national d’Art moderne, Paris
N° inv. : AM 1986-391
Exposé
Crédit photo : F. Deval, mairie de Bordeaux

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Né en Biélorussie et établi en France en 1910, Ossip Zadkine (1890-1967) entame une brillante carrière à Paris, mais ses origines juives le contraignent pendant la Seconde Guerre mondiale à partir se réfugier à New York. Au cours de cette période, il réalise d’après les photographies de son ami, le musicien belge Charles Leirens, le portrait de François Mauriac (1885-1970), grand écrivain bordelais.
 
À travers sa transcription cubiste, l’artiste parvient à restituer la présence physique et intellectuelle de l’écrivain et à évoquer sa personnalité plutôt introvertie, fine et subtile, parfois mordante, avec cette trouvaille formelle du geste de repli des mains.
 
Dans une lettre du 10 mai 1949, il propose à François Mauriac de lui offrir le plâtre original de son buste et lui explique sa démarche : « Le croiriez-vous si je vous disais que modeler votre buste [...] était pour moi une tentative de calmer mon mal du pays. Lorsque j’étais aux États-Unis comme un relégué et un déraciné, je m’accrochais à mes plus beaux souvenirs et à mes admirations. » Mauriac n’a pas été satisfait de ce portrait, sans doute trop audacieux pour lui ! 

Soucieux de la composition, le sculpteur organise ses volumes, créant une multiplicité de points de vue, tout en gardant de la lisibilité pour le spectateur.

Le saviez-vous ?

Vous pouvez admirer une autre version de ce buste, en bronze, au Jardin public de Bordeaux.

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Après avoir entamé une brillante carrière à Paris, l’artiste juif Ossip Zadkine est contraint, sous l’Occupation, de se réfugier à New York. Au cours de cette période, il réalise, d’après photographie, le portrait de François Mauriac. Dans une lettre de 1949, Zadkine explique à l’écrivain sa démarche : « Le croiriez-vous si je vous disais que modeler votre buste […] était pour moi une tentative de calmer mon mal du pays. Lorsque j’étais aux États-Unis comme un relégué et un déraciné, je m’accrochais à mes plus beaux souvenirs et à mes admirations. »

À travers sa transcription cubiste, l’artiste parvient à restituer la présence physique et intellectuelle de l’écrivain. Par le geste de repli des mains, il évoque subtilement la personnalité introvertie et fine de Mauriac. Soucieux de la composition, le sculpteur organise ses volumes, créant une multiplicité de points de vue, tout en gardant de la lisibilité pour le spectateur. 

Zadkine proposa à l’écrivain de lui offrir le plâtre original de son portrait. Vous pouvez admirer une autre version de ce buste, en bronze, au Jardin public de Bordeaux.