À l’occasion de la 5ème édition de la manifestation nationale la Fête de l’estampe, le 26 mai, et en clin d’œil à l’arrivée de la LGV à Bordeaux l’été prochain, le musée expose, en amont de la Saison paysages, une quarantaine de gravures représentant des paysages parisiens et bordelais du XIXe au XXe siècle.
Paris-Bordeaux : paysages gravés. De Maxime Lalanne à Philippe Mohlitz - sélection
19 Abril, 2019 - 28 Mayo, 2019
Salle des Actualités, aile Lacour
Curators :
Serge Fernandez, responsable de la bibliothèque et de la documentation du MusBA
Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux poursuit ainsi son action en faveur de la connaissance et de la promotion de la gravure et, moins d’un an après l’exposition Fantastique ! L’estampe visionnaire de Goya à Redon, présente une nouvelle sélection d’estampes issues, pour l’essentiel, de son fonds propre (plus de 1400 planches au total).
Maxime Lalanne (1827-1886), infatigable promoteur de l’eau-forte, ouvre naturellement cette exposition avec des planches gravées entre 1862 et 1882. À travers une série de vues du vieux Paris ou du Bordeaux portuaire, sélectionnée parmi les 250 œuvres récemment répertoriées, nous découvrons le regard précis et incisif de cet artiste bordelais, membre fondateur de la Société des aquafortistes.
L’exposition se poursuit avec des créations d’artistes des XIXe et XXe siècles, sans filiation directe avec Maxime Lalanne, mais qui portent sur les paysages urbains ou ruraux un regard très personnel. Des eaux-fortes de Pierre Teyssonnières (1834-1912), à celles plus contemporaines et plus énigmatiques de Gérard Trignac ou Philippe Mohlitz, jusqu’à l’abstraction d’Édgard Pillet, l’exposition offre un large panorama, à la fois technique et stylistique, du paysage gravé des XIXème et XXème siècles. Un singulier travail de gravure sur ébonite est prêté pour l’occasion, témoignage du méticuleux amour de l’estampe du docteur Jacques Lasserre.
Soigneusement conservées, les estampes, à l’instar des dessins ne sortent que rarement des réserves, conformément aux préconisations liées à la conservation des œuvres sur papier, et ne sont jamais exposées plus de trois mois tous les trois ans. La fragilité du papier, principalement due aux composés de fabrication et à son extrême sensibilité à la lumière, explique donc la méconnaissance de cette partie des collections.