Pierre Bonnard
Fontenay-aux-Roses, 1867 - Le Cannet, 1947
Tout en faisant ses études de droit, Pierre Bonnard s’inscrit à l’Académie Julian où il rencontre Maurice Denis, Paul Sérusier et Louis Valtat. En 1889, il est reçu à l’École des Beaux-Arts de Paris et participe en 1891 à la première exposition des Nabis.
Bonnard commence à peindre très jeune. Connaissant mal la peinture de Monet, il est au contraire surtout marqué par le climat résolument hostile à l'Impressionnisme qui caractérise la jeune peinture parisienne des années 1890. Il semble avoir été réservé à l'égard de Gauguin et des milieux symbolistes. Les influences qu'il reçoit à cette époque, celles des Nabis, seront décisives.
Après 1900, Pierre Bonnard partage son temps entre Paris où il travaille l’hiver, la campagne d’Ile-de-France et la Normandie. Il s’adonne à la fois à la peinture et à la lithographie, technique qu’il utilise pour illustrer des poèmes à la demande de son marchand Ambroise Vollard.
Plus tard, vers 1912, le paysage fait son entrée dans son œuvre. Bonnard traversera entre 1914 et les années d'après-guerre, une période de crise et d'incertitude, crise qu'il surmontera autour de 1925. Il se limitera désormais à quelques thèmes : scènes de jardin, déjeuners, marines, et natures mortes. Sa palette devient plus lumineuse, sa touche plus libre, proche de l'abstraction à la fin de sa vie. Brillant coloriste, il a marqué plusieurs générations d'artistes.
Son œuvre connaît un succès croissant qui dépasse les frontières nationales. À la fin de sa vie, il refuse les honneurs d’une carrière officielle et mène une vie retirée au Cannet, où il meurt en 1947. Aujourd’hui, un musée lui est consacré.