« L'art d'une telle femme est l'honneur d'une époque » … Guillaume Apollinaire.
Peinte en 1940, cette œuvre illustre parfaitement le style singulier de Marie Laurencin : un univers peuplé de figures féminines aux traits doux et rêveurs, dans une palette aux tons pastel et délicats.
La composition met en scène une jeune femme jouant de la guitare, un motif récurrent chez l’artiste et ses amis cubistes, évoquant à la fois la mélancolie et l’intimité. L’arrière-plan est traité de manière épurée, sans perspective marquée, avec une atmosphère feutrée où l’espace semble flotter autour du sujet. L’artiste privilégie ici une vision idéalisée de la féminité, caractéristique de son travail de l’entre-deux-guerres et des décennies suivantes.
L’œuvre s’inscrit dans l’esthétique qui a fait son succès : une figuration épurée, où les formes sont simplifiées et les contours adoucis, créant un monde intemporel et poétique.