
Les conservateurs de 1801 à aujourd’hui
Sophie Barthélémy, conservatrice en cheffe du patrimoine, est directrice du musée depuis 2014.
Elle y développe une programmation culturelle riche et accessible à tous les publics. Le musée et ses collections sont mis en lumière et revisités par des artistes contemporains, des étudiants ou des personnes en situation de handicap, favorisant une ouverture à l’art contemporain et des correspondances avec les œuvres du musée. Plusieurs expositions organisées sous sa direction ont donné lieu à des colloques internationaux, et quatre ont reçu le label d’Exposition d’intérêt national décerné par le ministère de la Culture, attestant de la qualité du travail scientifique engagé. Elle est chevalière de l’ordre de la Légion d’honneur.

José de Los Llanos, conservateur, est directeur du musée de 2013 à 2014.
Il rejoint ensuite les musées de la Ville de Paris. Son année a été marquée par le chantier de rénovation de l’aile nord du musée (aujourd’hui rebaptisée aile Bonheur).

Guillaume Ambroise, conservateur, occupe le poste de directeur du musée de 2010 à 2012.
Il supervise le début du chantier de rénovation de l’aile nord du musée (aujourd’hui rebaptisée aile Bonheur), qui nécessite des travaux de modernisation. Il quitte Bordeaux en 2012 pour prendre la direction du musée des Beaux-Arts de Quimper.

Olivier Le Bihan, conservateur, est directeur du musée de 2003 à 2009.
Avec une double formation en tant que conservateur et universitaire, Olivier Le Bihan débute sa carrière en 1978 au musée des Beaux-Arts de Bordeaux et occupe plusieurs fonctions aux côtés de Gilberte Martin-Mery, de Philippe Le Leyzour puis de Francis Ribemont, avant de prendre la direction du musée en 2003. Il occupera ce poste jusqu’en 2009, date à laquelle il prendra la direction du musée d’Art moderne de Troyes jusqu’en 2015. Il est l’auteur de l’ouvrage L’or et l’ombre, catalogue de référence sur les collections hollandaises du musée.

Francis Ribemont, conservateur, est directeur du musée de 1990 à 2001.
Il instaure, dans sa programmation culturelle, une alternance entre expositions d’art moderne et d’art ancien. En 1995, il accepte un don de près de 700 œuvres de l’artiste bordelais Robert Caumont (1881-1966), faisant de ce dernier l’artiste le plus représenté dans les collections. Il quitte le musée en 2001 pour prendre la direction du musée des Beaux-Arts de Rennes.

Philippe Le Leyzour, conservateur, est directeur du musée de 1985 à 1990.
Il devient ensuite conservateur en chef du musée des Beaux-Arts de Tours (1996-2011). À Bordeaux, il s’attache à mettre en valeur l’art du 20e siècle, tant dans ses choix d’acquisitions que dans sa programmation culturelle. De larges ensembles d’œuvres, provenant directement de collections d’artistes ou de leurs familles, viennent enrichir les collections du musée durant les cinq années de sa direction (Dauzats et Schnegg en 1985, Roseman en 1986, Laparra en 1990).

Gilberte Martin-Méry (1917-2005), conservatrice, est directrice du musée de 1959 à 1985.
Elle débute sa carrière aux côtés de Jean-Gabriel Lemoine, avant de lui succéder. Sous sa direction, le musée et la galerie des Beaux-Arts accueillent une riche programmation culturelle, en lien avec les associations artistiques locales. Elle organise le Mai musical (festival musical et artistique créé à Bordeaux en 1949) entre 1951 et 1985. Elle poursuit la politique d’acquisition de son prédécesseur, en privilégiant des œuvres d’artistes d’origine aquitaine comme Albert Marquet, André Lhote ou Robert Wlérick.

Jean Gabriel Lemoine (1891-1970), conservateur, est directeur du musée de 1939 à 1959.
Sa nomination marque un tournant dans la direction du musée, désormais confiée à des historiens de l’art plutôt qu’à des artistes. Il met en place, dès l’avant-guerre, une politique d’acquisition valorisant les artistes majeurs, originaires de Bordeaux ou liés à l’Aquitaine, ainsi que les artistes du 20e siècle - une orientation que poursuivra Gilberte Martin-Méry. Il entretient des liens d’amitié avec Paul Rosenberg, à l’origine de l’entrée au musée de trois œuvres de Roger Bissière, André Lhote et Marie Laurencin, issues de la collection de ce célèbre marchand d’art. Il aura la charge des œuvres du musée pendant la Seconde Guerre mondiale.

Charles Manciet (1874-1963), peintre et graveur, est conservateur du musée du 15 mai 1923 au 1er avril 1938.
Il fonde le service de chalcographie du musée de la Ville de Bordeaux en 1930 et grave à l'eau-forte de nombreux chefs-d’œuvre du musée dont La Grèce sur les ruines du Missolonghi d’Eugène Delacroix ou Chacun sa chimère d’Henri Martin.

Daniel Alaux (1853-1933) est conservateur du musée entre 1907 à 1922.
Peintre et professeur de dessin, il est le deuxième fils de l'architecte Gustave Alaux et s'inscrit dans la dynastie de peintres des Alaux. Il est reconnu pour son travail sur la valorisation de l’art espagnol et de Goya à Bordeaux. Il reçoit en 1912, par le roi Alphonse XII, la Croix de Commandeur de l’Ordre Royal de Charles III d’Espagne, pour son exposition sur l’art espagnol organisée la même année.

Jean Cabrit (1841-1907), peintre paysagiste et propriétaire du château Haut-Brion, est conservateur du musée du 24 mai 1899 au 1er juin 1907.
Il participe à la publication, en 1906, du premier catalogue des collections illustré, qui comportait 100 photographies de son ami Paul Galibert.

Emile Vallet (1834-1898), peintre de paysage, est conservateur du musée du 26 octobre 1878 à sa mort le 21 octobre 1898.
Il supervise la construction du musée dans les jardins de la mairie, qui est inauguré en 1881 : « Nos œuvres d’art ont enfin trouvé dans des galeries spacieuses, bien éclairées et convenablement aménagées, l’abri définitif qu’elles ont si longtemps attendues ». E. Vallet, 1881

Oscar Gué (1809-1877) est conservateur du musée de 1859 jusqu’à sa mort, le 30 septembre 1877.
Élève de son oncle Julien-Michel Gué (1789-1843) et de Jean Alaux (1786-1864), il s’illustre principalement dans la peinture d’histoire, un goût qui influence fortement sa politique d’acquisitions pour le musée. Son mandat est marqué par deux incendies majeurs, survenus en 1862 et en 1870, qui laissent une empreinte durable sur l’histoire des collections.

Pierre Lacour fils (1778-1859) est conservateur du musée du 29 janvier 1814 jusqu’à sa mort le 17 avril 1859.
Il succède à son père en tant que conservateur du musée et directeur de l’école gratuite de dessin. Il rédige le premier guide des collections du musée : « Notice des tableaux et figures exposés au musée » afin de faire connaître les collections du musée aux Bordelais.

Pierre Lacour (1745-1814) est nommé premier conservateur du musée le 18 janvier 1811 et le restera jusqu'à son décès le 28 juillet 1814.
Peintre néo-classique et élève de Jean-Marie Vien à Paris aux côtés de son concitoyen Taillasson, il fonde et dirige une école gratuite de dessin. En 1776, il devient membre de l'Académie de peinture de Bordeaux. En 1803 et 1805, Lacour réceptionne les envois de l’État qui constituent la genèse des collections du musée de Bordeaux.
