Albert Marquet

Bordeaux, 1875-Paris, 1947

Né à Bordeaux en 1875, Albert Marquet manifeste très jeune un talent pour le dessin. 

Issu d’une famille modeste du Teich (Bassin d’Arcachon), il est encouragé par sa mère dans cette voie artistique. Elle fait le choix généreux de tout quitter pour l’emmener vivre à Paris. 

Elle l’inscrit aussitôt à l’École Nationale des Arts Décoratifs où, en 1892, il fait la connaissance d’Henri Matisse, de six ans son aîné. À la fin de l’année 1893, il entre dans la classe de Gustave Moreau aux Beaux-Arts. Au sein de cet atelier, il retrouve Matisse et se lie d’amitié avec Henri Manguin, Georges Rouault, Jules Flandrin et Charles Camoin qui forment le cercle de ses amis les plus fidèles. À leurs côtés, il s’engage dans l’aventure du fauvisme, bien qu’il demeure insensible à la dimension abstraite du mouvement. 

Très tôt, des galeries l’exposent. Infatigable voyageur, Marquet entreprend plusieurs voyages qui le conduisent de Rotterdam aux bords du Bosphore, partageant sa palette entre les lumières vives de la Méditerranée du Midi de la France et de l’Afrique du Nord et les gris argentés des berges de la Seine, suivant un rythme saisonnier. Il est seulement interrompu par la Première Guerre mondiale, qui le retient le plus souvent à Marseille, puis par la Seconde où il s’installe plusieurs années à Alger. Marqué par la simplification de la forme de sa période fauve, Marquet développe, dans ses nombreuses compositions, un goût prononcé pour les nuances de gris et de noir. 

Les œuvres commentées de cet artiste