Frans Hals

Anvers, 1582/1584 – Haarlem, 1666

Considéré comme l’un des plus grands maîtres du portrait hollandais du 17e siècle, Frans Hals est un virtuose de la touche libre. Ce style de peinture vif et expressif est unique à son époque, où la plupart de ses contemporains privilégient la précision et les surfaces lisses.

Né à Anvers, dans les Flandres, il est encore jeune lorsque ses parents quittent la ville pour rejoindre le Nord des actuels Pays-Bas. De nombreux réfugiés fuient alors le Sud pour des raisons économiques, politiques ou religieuses. La famille s’installe à Haarlem où Hals devient l’élève de Karel van Mander et est reçu à la Guilde de Saint-Luc de la ville en 1610. Il travaille toute sa vie à Haarlem. Reconnu en tant que peintre vers l’âge de 30 ans, il continue à peindre jusqu’à sa mort à 80 ans, se consacrant exclusivement aux portraits individuels et de groupes. Il sait admirablement capturer l’expression des visages qu’il peint y compris ceux des enfants (comme dans L’enfant qui rit, vers 1625, La Haye, Mauritshuis). Il peint des personnalités hollandaises plus ou moins connues, tels des marchands qui avaient fait fortune au sein de la Compagnie des Indes Orientales, en important en Europe des produits importés des colonies néerlandaises. À la fin de sa vie, il reçoit de moins en moins de commandes, la clientèle préférant désormais les œuvres d’Anton Van Dyck (1599-1641), dans lesquelles les modèles ont une attitude élégante et noble, comme l’illustre le Portrait de Marie de Médicis du musée des Beaux-Arts de Bordeaux, peint seulement un an avant le Portrait d’un homme âge de 26 ans

Célébré de son vivant, Hals est toutefois tombé dans l'oubli au 18e siècle. Il a été redécouvert dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec l’essor de l’impressionnisme et d’autres mouvements artistiques valorisant une liberté du pinceau et une facture ample. Des peintres comme Vincent van Gogh le considèrent ainsi comme un grand précurseur. 

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