Johann Friedrich August Tischbein

Maastricht (Pays-Bas), 1750 – Heidelberg (Allemagne), 1812

Johann Friedrich August Tischbein est un peintre allemand spécialisé dans le portrait, rattaché au classicisme. 

Membre d’une importante dynastie de peintres allemands, Tischbein fut l’élève de son père Johann Valentin (1715-1768) puis de son oncle Johann Heinrich Tischbein le Vieux (1722-1789) qui lui enseigna notamment l’art du portrait.

Il se mit au service du Prince évêque von Waldeck, à Arolsen, qui l’envoya compléter ses études à Paris entre 1772 et 1777. Puis il voyagea à Rome où il rencontra Anton Raphaël Mengs (1728-1779), et à Naples entre 1777 et 1779, avant de retrouver le prince. Il quitta ce dernier pour la cour de Léopold III d’Anhalt-Dessau en 1795. Il assuma la direction de l’académie de Leipzig à partir de 1800 et obtint des commandes à Saint-Pétersbourg entre 1806 et 1809. 

Dès les années 1780, Tischbein abandonna son style rocaille au profit d’un « néoclassicisme sentimental » ou d’un « proto-romantisme naturaliste » sous l’influence des Anglais Thomas Gainsborough (1727-1788) et George Romney (1734-1802), et des Français Jean-Baptiste Greuze et Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842). Tischbein privilégia alors le charme naturel au rang social, tant dans ce portrait bordelais que, par exemple, dans celui de Frédérique Sophie Willhelmine de Prusse (1789, La Haye, Mauritshuis) ou LePortrait de Nicolas Châtelain dans un jardin (1791, Munich, Neue Pinakothek) qui conforta la réputation internationale de son auteur. Il s’imposa surtout dans les portraits masculins, comme le remarquèrent les critiques contemporains, mais il ne délaissa jamais l’élégance et les objets qui seyaient à l’aristocratie (Portrait de la famille Saltykov, 1782, Saint-Pétersbourg, Ermitage). 

Cependant, son approche du modèle n’est pas tant psychologique que sentimentale, témoignant du préromantisme dans la peinture allemande.

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