Il apparaît même comme le meilleur représentant du paysage intimiste et réaliste, hostile au paysage composé et historique. Il s'attache surtout à peindre les sites de la campagne française, et à les restituer fidèlement. il recherche plus de simplicité et de naturel, plus d'objectivité aussi. Il possède un sens aigu de la lumière : une lumière argentée, paisible, quotidienne, habite ses tableaux.
Daubigny aime restituer avec poésie l’ambiance des lieux qu’il affectionne et tout particulièrement les paysages fluviaux. Pour mieux s’imprégner de ces atmosphères, il se fait d’ailleurs construire en 1857 le Botin, un bateau doté d’une cabine-atelier, avec lequel il organise des excursions sur l’Oise ou sur la Seine. Ces sorties sont autant d’occasions de voyages amicaux avec Camille Corot, promu « amiral honoraire ». C’est à bord du Botin qu’il peint Les Bords de l’Oise.
En s’attachant à restituer les couleurs, les effets lumineux et changeants de l’eau et du ciel, Daubigny préfigure les recherches des impressionnistes.