« Missolonghi, la ville de mes ancêtres, je porte en moi ses silences et ses songes […]
Ici les dieux ont laissé place aux mortels, des hommes et des femmes qui ont préféré la mort à l’esclavage, des êtres libres malgré le long siège de la ville par les troupes de l’armée ottomane. Missolonghi est un idéal, un sacrifice que l’on retrouve dans le célèbre tableau d’Eugène Delacroix « La Grèce sur les ruines de Missolonghi » peint en 1826 quelques mois après le massacre des habitants de la ville. Leur mort en est devenue un symbole entraînant par la suite l’intervention des puissances européennes qui permit la libération finale de la Grèce dans la guerre d’indépendance contre le joug turc [...] Ce tableau m’accompagne depuis l’enfance, comme une image qui fait partie de mon existence [...] Près de deux siècles plus tard, je photographie les habitants de la ville […] Je suis ému et fier de vous présenter les descendants des héros de ma ville, sur les traces d’Eugène Delacroix. »
Nikos Aliagas, 2019