Les combats animaliers étant devenus l’un des thèmes de prédilection de Barye, cette sculpture se pose comme un exemple remarquable du talent et plus globalement de toute l’œuvre de celui qui fut surnommé le « Michel-Ange de la ménagerie » par Théophile Gautier.
Au-delà de la maîtrise du sculpteur, ciselant avec réalisme les corps et les surfaces, les lignes mouvementées traduisent bien le caractère inégal du combat entre un cerf et une panthère : la grande diagonale du fauve qui se jette sur sa proie ou encore les courbes et contre-courbes du cerf qui essaie de résister à cet assaut.
L’œuvre s’inscrit aussi dans son époque, celle du romantisme, avec son goût pour le mouvement, le drame et la violence.
La place de Barye dans la sculpture du 19e siècle est très importante, de par son caractère novateur.
Alors que seule la figure humaine était jugée digne d’être sculptée, il accorde une place centrale à l’art animalier, étudiant les animaux dans les ménageries et au Jardin des plantes en compagnie de Delacroix.
Braye privilégie la technique du bronze, alors que ses contemporains utilisaient davantage la pierre ou le marbre. Il impose également ses formats, souvent de petite taille, à une époque où l’on exaltait la sculpture monumentale.