Portrait de famille

Adriaen Hanneman

Image

Date : vers 1660
Technique : huile sur toile
Dimensions : 153 x 190,5 cm
Historique : œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Attribuée au musée du Louvre par l'Office des Biens et Intérêts privés. Déposée par l’Etat, en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires, 1956
N° inv. : MNR 434
Exposé
Crédit photo : F. Deval, mairie de Bordeaux.

Zone de contenu

La qualité d’exécution des visages et la virtuosité du traitement des étoffes inscrivent cette œuvre dans la tradition des grands portraits d’apparat héritée du célèbre peintre Anton Van Dyck. 

Au 17e siècle, le genre du portrait connaît un développement sans précédent aux Pays-Bas. D’innombrables familles bourgeoises et aristocrates commandent leur effigie aux peintres les plus virtuoses, afin de promouvoir leur statut social.

La famille représentée ici, non identifiée, apparaît dans un riche décor formé de lourdes tentures moirées ouvertes sur un paysage crépusculaire. Chaque membre de la famille occupe une place qui fait écho à son rang. L’homme, désigné comme le chef de famille, dévisage le spectateur comme pour mieux rappeler sa position sociale aisée. Il se tient debout au-dessus de sa femme qui regarde au loin. Cette dernière, dont le rôle principal consiste à tenir le foyer et à s’occuper des enfants, pose sa main sur l’épaule de son fils. La mode de l’époque donnait aux petits garçons les attributs de l’Amour ou du chasseur, pourvu d’un arc et d’une flèche. Aux petites filles étaient généralement dévolus les attributs des bergères, tenant alors une houlette et accompagnées d’un mouton.

À noter

Le numéro d’inventaire de cette œuvre comporte le sigle MNR (Musées Nationaux Récupération). Cela signifie que le tableau a été spolié par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale puis récupéré par l’Etat français à la fin de la guerre. Il a été ensuite déposé par le Louvre au musée de Bordeaux dans l’attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires ou ayants-droits.

Lecteur audio
00:00 / 00:00
Légende

Écoutez la notice de l’œuvre

Transcription de l'audio

Attribuée à Adriaen Hanneman, cette peinture fait écho, par son style, à l’art des grands portraitistes qui l’ont influencé, tels Anton Van Dyck ou Daniel Mytens. 
Au 17e siècle, le genre du portrait connaît un développement sans précédent en Hollande. D’innombrables familles bourgeoises en commandent pour faire connaître leurs réussites sociales et économiques. La famille représentée ici, non identifiée, apparaît dans un riche décor formé de lourdes tentures moirées, ouvertes sur un paysage crépusculaire. Chaque membre de la famille occupe une place qui fait écho à son rang social. L’homme, désigné comme le chef de famille, vous dévisage, comme pour mieux nous rappeler sa position sociale aisée. Il se tient debout au-dessus de sa femme, qui le regarde en retour. Cette dernière, dont le rôle principal consiste à tenir le foyer et à s’occuper des enfants, pose sa main sur l’épaule de son fils. La mode de l’époque donnait aux petits garçons les attributs de l’Amour ou du chasseur. Ici, il s’agit de l’arc et de la flèche dans sa main gauche. Aux petites filles étaient généralement dévolus les attributs des bergères. 
Comme vous pouvez le voir sur le cartel, cette toile est estampillée MNR, Musées nationaux Récupération. Ce sigle signifie que l’œuvre, spoliée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, a été déposée par l’État dans des musées français, dans l’attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires ou ayants-droits. Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux en conserve huit au total (note : ce chiffre a été mis à jour en 2025).