Saint Sébastien soigné par Irène

Maître à la Chandelle

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Date : première moitié du 17e siècle
Technique : huile sur toile
Dimensions : 129,6 x 170,2 cm
Acquisition : achat de la Ville de Bordeaux, 1966 
N° inv. : Bx 1966.7.1
Exposé
Crédit photo : F. Deval, mairie de Bordeaux

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Le mystérieux Maître à la Chandelle, anonyme flamand ou français de la première moitié du 17e siècle, utilise un éclairage et une mise en scène dramatiques pour représenter sainte Irène soignant saint Sébastien.

Cette toile a pour sujet le martyre de saint Sébastien, centurion romain qui, au début du 3e siècle après Jésus-Christ, fut percé de flèches sur ordre de l’empereur Dioclétien pour avoir refusé d’abjurer sa foi chrétienne. Saint Sébastien, soigné par Irène, veuve chrétienne, est encore attaché à l’arbre de son martyre. Il est un saint très populaire au 17siècle pour son pouvoir protecteur contre la peste. Ce tableau d'inspiration caravagesque le représente dans une composition à mi-corps au cadrage serré devant un fond sombre. Tout se concentre sur le geste précis et délicat d’Irène qui se trouve dans l’axe central déterminé par la lanterne de papier. Cette dernière diffuse une lumière douce et dorée sur les visages, le bras du saint, les plaies et les flèches. La sérénité des expressions et les gestes mesurés des personnages contrastent paradoxalement avec la violence du martyre. Le visage du saint lui-même révèle une extase céleste.

Avez-vous remarqué ?

Saint Sébastien semble étonnamment apaisé. Ses yeux clos préfigurent sa future mort. Le linge blanc, le sang et la souffrance du martyr rapprochent la figure du saint de celle du Christ lors de la Passion.

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Si vous ne connaissiez pas encore l’histoire du martyre de Saint Sébastien, cette peinture est faite pour vous ! 
Elle représente l’illustre centurion romain qui, au 3e siècle après Jésus-Christ  fut percé de flèches sur ordre de l’empereur Dioclétien pour avoir aidé des chrétiens emprisonnés, et pour ne pas avoir renié sa foi chrétienne. 
Dans cette composition, le peintre montre Saint Sébastien encore attaché à l’arbre de son martyre. Il est alors soigné par une veuve chrétienne, nommée Irène. 
Ce tableau est de style “caravagesque”. Cela signifie qu’il renvoie aux œuvres du peintre Caravage, à leurs cadrages serrés, leurs fonds sombres et leurs forts contrastes d’ombres et de lumières. La composition souligne le geste précis et délicat d’Irène, qu’elle esquisse sous la lanterne en papier. Cette dernière diffuse une lumière douce et dorée sur les visages, le bras du centurion, mais aussi les plaies et les flèches. La lumière se dépose également sur les vêtements et les accessoires d’Irène et de sa servante, et vient illuminer les dorures. Les motifs du linge blanc et du sang évoquent la Passion du Christ. Sous la lumière qui apporte l’espoir de la résurrection, le visage du Saint semble étonnamment apaisé. 
Au 17e siècle, Saint Sébastien est très populaire, notamment pour son pouvoir protecteur contre la peste. Le peintre n’étant pas identifié, cette œuvre est rapprochée d’autres tableaux, attribués à celui que l’on surnomme « le maître à la chandelle ».