Chaïm Soutine
Smilovitch (Biélorussie), 1893 - Paris, 1943
C'est par une voie pénible que Soutine est amené à peindre. Son père est un petit tailleur juif d'un village lituanien. L'argent manque, et l'enfance du peintre baigne dans une atmosphère étouffante. Très jeune, sa vocation d'artiste est irrésistible : elle se confond avec son instinct de conservation.
À seize ans, il s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Vilnius (capitale de la Lituanie). Puis, en 1913, il suit son ami Krémegne à Paris, où il s'installe d'abord à la Cité Falguière, puis à La Ruche. Il vit de longues années dans la misère, en marge de la société.
Il participe avec d'autres peintres russes à l'École de Paris. Quelques marchands de tableaux le remarquent, dont Zborowski, qui l'envoie entre 1919 et 1923 dans le Midi de la France, à Céret, puis à Cagnes-sur-Mer. C'est à cette époque qu'il s'intéresse plus particulièrement au paysage.