Alice Halicka fait partie de l’histoire du cubisme, un mouvement artistique qui a révolutionné l’art occidental au début du 20e siècle.
Ici, le violon et la table sont suggérés par des lignes courbes et des figures simplifiées. L’instrument est fragmenté : une partie est bien définie, tandis que l’autre est traduite par une courbe déplacée vers la gauche du tableau. Des rectangles, peut-être des partitions, sont empilés verticalement, accompagnés de triangles et de formes anguleuses. Le fond se confond avec les objets, ce qui renforce encore l’effet d’abstraction.
La composition repose enfin sur des lignes verticales dominantes et quelques droites inclinées, créant ainsi une impression de profondeur et de mouvement. Ce traitement géométrisé du sujet donne à l’œuvre une dynamique particulière, caractéristique du cubisme.
La gamme de couleurs utilisée est restreinte et les tons sombres sont employés pour souligner certains contours. Un jeu complexe de brillances et de matités complète le travail de la couleur. C’est une nature morte en camaïeux, proche des natures mortes quasi monochromes de Braque et de Picasso.