William Bouguereau

La Rochelle, 1825 – La Rochelle, 1905

Peintre académique de la fin du 19e siècle et fils d’un négociant en vins établi à Bordeaux, William Bouguereau a reçu une éducation artistique solide, qui lui a permis d’exceller dans l'exécution de grandes compositions savamment ordonnées.

En 1850, il remporte le prix de Rome et étudie, lors de son séjour en Italie, la sculpture antique, les mosaïques byzantines ainsi que les grands maîtres de la Renaissance italienne. Séduit notamment par l'idéalisme de Raphael, il décide d'inscrire son travail dans la continuité de cette tradition artistique. Pour atteindre cet idéal, il se dote d’un style puisant dans la tradition et la recherche d’harmonie colorée et de poésie.

Réfléchi et méthodique, le peintre multiplie les dessins, les analyses de détails, les études de draperies et les recherches de composition, n'hésitant pas à travailler sur plusieurs sur plusieurs œuvres en même temps.

Sous le Second Empire, l'œuvre de Bouguereau a couvert divers champs : décoration de maisons particulières, peintures murales pour les édifices religieux, et tableaux de chevalet, particulièrement prisés par le public des salons. En 1859, l’artiste reçoit à la fois sa première commande officielle (pour la chapelle Saint-Louis, en l’église Sainte-Clotilde de Paris) et la Légion d’honneur. En 1865, il se voit confier la commande du décor de la salle de concert du Grand Théâtre de Bordeaux (dont le MusBA conserve une esquisse du plafond). Le musée conserve aussi sept autres œuvres de l’artiste, dont deux études préparatoires au crayon pour Le Jour des morts.

Avec son aptitude à faire coïncider le rêve et la réalité, Bouguereau exprime dans ses œuvres les valeurs qui lui sont chères : la culture classique, le bonheur familial, l’espérance en la vie, la foi chrétienne. Le peintre a connu un grand succès de son vivant aux États-Unis et aujourd’hui encore, un grand nombre de ses œuvres sont conservées dans des musées américains.

Les œuvres commentées de cet artiste