Alfred Smith

Bordeaux 1854-Paris 1936

Né à Bordeaux de parents anglais, Alfred Smith fut d’abord employé de banque avant de se tourner vers la peinture dans les années 1880. Il devint l’élève des peintres Léonce Chabry et Hippolyte Pradelles et fréquenta Amédée Baudit et Louis-Augustin Auguin, les maîtres de l’école bordelaise de paysage.  

Très attaché à sa ville natale, il exposa dès 1876 au Salon de la Société des Amis des Arts de Bordeaux, auquel il resta fidèle toute sa vie - il en fut même membre du jury de 1891 à 1901.
Véritable vedette des vitrines bordelaises, Smith exposa entre 1884 et 1901 chez les sœurs Duchemin et les frères Imberti.
Après sa série remarquée des Sous-bois, il s’attacha à produire des vues urbaines aux effets atmosphériques travaillés, qui furent elles aussi largement saluées par la critique et très prisées des collectionneurs : « en l’espace de dix ans, Alfred Smith était devenu l’un des artistes les mieux représentés dans les collections bordelaises. Sa cote dépassait, à la fin du siècle, celle des paysagistes.
La majorité des 21 tableaux qu’il expose au Salon bordelais de 1898 se situe dans une fourchette de prix comprise entre 1 500 et 3 000 francs. Boudin, qui avait envoyé deux marines à ce même Salon, n’en demandait pas plus de 1000 pièce » (Olivier Le Bihan, « La vie artistique à Bordeaux au temps d’Alfred Smith », in Alfred Smith : Un regard sur la vie moderne, 2007).

Smith se garda d’appartenir à une école, expérimentant volontiers plusieurs voies. D’un franc naturalisme d’abord, sous l’influence d’Alfred Roll qui était d’un de ses proches amis, puis, davantage marquées par l’impressionnisme à partir de 1912 (à travers notamment une touche moins léchée), ses peintures évoluèrent ensuite vers le fauvisme, avec une touche totalement libérée et des couleurs franches.  
 
L’artiste mena sa carrière tant à Bordeaux qu’à Paris.
En 1894, il devint chevalier de la Légion d’Honneur, et le musée du Luxembourg acquit un de ses Sous-bois.
Il eut aussi l’honneur de voir certaines de ses œuvres entrer au musée de son vivant, comme Rosa Bonheur et Alfred Roll.

Les œuvres commentées de cet artiste