Le Bordelais Jean Dupas compte parmi les plus grands représentants de l’Art déco de l’entre-deux-guerres.
Cette peinture tardive contraste fortement avec les œuvres des années 1920 et 1930, qui firent sa renommée, en raison de son parti pris radical et de son style marqué par l'influence de Giorgio de Chirico, notamment à travers cette palette tranchée aux tons acides.
Dupas y reprend des motifs récurrents de ses œuvres, notamment les détails d'architecture romaine, qu’il associe ici à des constructions d’époques diverses.
Dans ce caprice architectural agrégeant des éléments presque discordants, déserté de toute présence humaine, l'architecture est l'unique sujet, faisant sans doute de cette peinture une méditation sur le monde de l'immédiat après-guerre et sur le temps qui passe : les monuments demeurent quand l’humanité, elle, a déserté.