Achat de la ville : Félix Elie Bonnet dit Tobeen

Félix Tobeen (1880 - 1938)

Les collections permanentes du musée s’agrandissent grâce à l’achat d'un lot de 6 peintures et 2 xylogravures de Félix Elie Bonnet dit Tobeen.  
 
Ce lot est constitué d’œuvres d’intérêts divers : Le Paysage basque est le tableau le plus important de cet ensemble. Une huile plus petite, traitant le même sujet, fait partie du lot et permet de comprendre le processus créatif de l’artiste. Quatre petites pochades viennent compléter l’ensemble, elles témoignent de la pratique sur le motif de l’artiste et ont pour sujet des marines. L’ensemble proposé se compose également de deux gravures sur bois qui témoignent de l’activité de xylograveur de l’artiste.  
 
Tobeen est peu représenté dans les collections publiques françaises, malgré sa participation aux recherches artistiques les plus innovantes du début du 20e siècle. C’est à l’étranger que l’œuvre de Tobeen est la plus visible, notamment en Suisse et surtout aux Pays Bas. 
 
Au sein de ses collections, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux conserve déjà trois peintures et deux œuvres graphiques de Tobeen, à qui le musée a consacré une importante rétrospective en 2012.
 
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Oeuvre n°1 : L'église et le village d'Urrugne, vers 1912, huile sur toile, 65 x 81cm.  
Oeuvre n°2 : Le vieux pont, 1912, huile sur toile, 38 x 55cm.  
Oeuvre n°3 : Paysage basque,1911, huile sur isorel, 31 x 39cm.   
Oeuvre n°4 : Paysage basque, vers 1910, huile sur toile.  
Oeuvre n°5 : Paysage basque dite aussi Maisons basques, vers 1912, 9 x 11 cm. 
Œuvre n° 6 : Nature morte, Huile sur toile.
 

Biographie de Felix Tobeen  

 
D’origine bordelaise, Félix Elie Bonnet, dit Tobeen, est issu d’une famille d’artistes et d’artisans décorateurs installés dans le centre historique de Bordeaux. Au sein des ateliers familiaux, il découvre et pratique la gravure sur bois.  
 
Durant ces premières années, Tobeen rencontre de nombreux artistes bordelais – Georges de Sonneville, André Lhote et Odilon Redon par exemple – tout en faisant connaissance avec le brocanteur Pascal Désir Maisonneuve.  
 
La vision des œuvres de Gauguin a inspiré Tobeen dans son travail, en particulier dans l’utilisation d’aplats colorés et la délimitation des formes par un cerne. 
 
En 1907, Tobeen s’installe à Paris où il s’établit dans un atelier de la Ruche à Montparnasse puis rue Trudaine. En contact avec les artistes de la Ruche, proches de Picasso, mais aussi avec les artistes du cercle de Puteaux qui participeront au Salon de la « Section d’Or » en 1912 (Gleizes, Metzinger, Jacques Villon, Picabia, La Fresnaye…), Tobeen s’intéresse au mouvement cubiste.  
 
De son vivant, l’artiste a participé à une trentaine d’expositions, en France et à l’étranger, aux Pays-Bas en particulier. Son œuvre a été régulièrement présentée dans les Salons et aussi dans des galeries, surtout à Paris (Bernheim Jeune, Druet, Berthe Weill, Blot, Katia Granoff…).  Ces diverses activités et rencontres contribuent à son succès des années suivantes, durant cette période, il se rend aussi fréquemment dans le Pays basque qui devient régulièrement le sujet de certains de ses tableaux. 
 
En 1920, le peintre découvre Saint-Valéry-sur-Somme où il s’installe quelques années plus tard. Tobeen connaît un grand succès, notamment au Pays-Bas, pour ses nombreux tableaux de fleurs. Il rejoint également le groupe de la Jeune Peinture Française. Les natures mortes et les figures féminines dominent les vingt dernières années de sa carrière.