Slam sur Les Quais de Bordeaux d'Alfred Smith
À écouter grâce au lecteur à droite, juste en dessous de l'image
Visite en poésie Les Quais de Bordeaux, peint en 1892 par Alfred Smith, texte de Maras, musique de Titouan.
Quinconces 19e, on se balade et le trait glisse
Post impressionnistes, les Anglais passent et laissent des traces
On reste Français comme Alfred Smith
Entre le compas et l’équerre, le pinceau a trouvé l’écho
Commerce de combat et des guerres
Le sablier ne peut entraver les quais
Entre le compas et l’équerre, le pinceau a trouvé l’écho
Commerce de combat et des guerres
Le sablier ne peut entraver les quais
La peinture du bruit de nos pas devient la vie de la rue
On devient tous inconnu dans l’abri de la brume
Les sirènes des bateaux composent une mélodie d’harmonica
De loin, les navires sont comme nous et se distinguent par leur anonymat.
On devient tous inconnu dans l’abri de la brume
Les sirènes des bateaux composent une mélodie d’harmonica
De loin, les navires sont comme nous et se distinguent par leur anonymat.
Ma rétine fuit les zones de déchargement,
Mais si j’dis qu’mon regard est loin du fer je mens,
Muni d’efforts je mène à voir que nous sommes des forges humaines,
Guidées par des phares jumeaux.
Mais si j’dis qu’mon regard est loin du fer je mens,
Muni d’efforts je mène à voir que nous sommes des forges humaines,
Guidées par des phares jumeaux.
Ma rétine fuit les zones de déchargement,
Mais si j’dis qu’mon regard est loin du fer je mens,
Muni d’efforts je mène à voir que nous sommes des forges humaines,
Guidées par des phares jumeaux.
Mais si j’dis qu’mon regard est loin du fer je mens,
Muni d’efforts je mène à voir que nous sommes des forges humaines,
Guidées par des phares jumeaux.
Et si Navigation et Commerce ont les lumières qui permettent aux ivrognes de terminer leur course,
Nos colonnes rostrales bien dressées ne font que répondre aux deux tétons des sommets de la place de la Bourse.
Au lever du jour, à la tombée de la nuit, réverbère devient borgne, la ville vient d’allumer la mèche
Et le marin d’une autre ville, comme un archer de la lune, a du mal à repérer la flèche.
Au genou de l’ancre, la proue, la caducée et l’étoile,
Le brouillard se croit matelot et refuse de lever les voiles.
Seul,
Le ramoneur en sort dans son âme vouée à marcher chaque jour en contresens du luxueux tramway
Unique endroit où les couleurs sont plus chaudes que le crachat du dragon
Tu te dis que dans le froid, toutes ces rougeurs attirent le regard sur cette lueur de wagon
Tu te dis que dans le froid, toutes ces rougeurs attirent le regard sur cette lueur de wagon
Et si l’œil se manipule, le peintre dirige ta pupille,
Il est sniper,
Place son point rouge,
Il est sniper,
Place son point rouge,
Et le pinceau devient fusil.
J’avoue que, absentes sont les rails, est-ce qu’il roule ?
Avant que l’art aille embrasser la rouille,
Le cheval est le seul à tirer la roue.
Le cheval est le seul à tirer la roue.
Avant que l’art aille embrasser la rouille,
Le cheval est le seul à tirer la roue.
Le cheval est le seul à tirer la roue.
Les gouttes d’un reflet sur la pierre, c’est ce que notre histoire vaut
Des larmes face à soi-même, le ciel créé son miroir d’eau.
Les chaussures des gens en noir changent semelles en timbales
Du rose au bleu, l’Olympe offre à Bordeaux le teint pâle.
Des larmes face à soi-même, le ciel créé son miroir d’eau.
Les chaussures des gens en noir changent semelles en timbales
Du rose au bleu, l’Olympe offre à Bordeaux le teint pâle.
Les visages s’effacent, les mains disparaissent, les nuages sont inexistants, les arbres sont fantômes,
Nous sommes ombres de la chair sur un trottoir devenu plage de ciment où les trains que nous serons se croisent de loin : Caravelles bercées par la beauté morose du moderne.
Les visages s’effacent, les mains disparaissent, les nuages sont inexistants, les arbres sont fantômes.
Nous sommes ombres de la chair sur un trottoir devenu plage de ciment où les trains que nous serons se croisent de loin : Caravelles bercées par la beauté morose du moderne.
À l’aube, les chemins de la Cité s’abritent d’un océan de cernes.
Et où face aux paquebots, attentif à chaque mot, l’homme se dresse au centre de tout.
Juste protégé d’un chapeau.
Nous sommes ombres de la chair sur un trottoir devenu plage de ciment où les trains que nous serons se croisent de loin : Caravelles bercées par la beauté morose du moderne.
Les visages s’effacent, les mains disparaissent, les nuages sont inexistants, les arbres sont fantômes.
Nous sommes ombres de la chair sur un trottoir devenu plage de ciment où les trains que nous serons se croisent de loin : Caravelles bercées par la beauté morose du moderne.
À l’aube, les chemins de la Cité s’abritent d’un océan de cernes.
Et où face aux paquebots, attentif à chaque mot, l’homme se dresse au centre de tout.
Juste protégé d’un chapeau.
Street Def Records, partenaire du musée des Beaux-Arts depuis quatre ans, vous propose une visite inédite en poésie du musée. Il vous permet de découvrir les œuvres sous un jour nouveau et notamment Les Quais de Bordeaux d’Alfred Smith, La Nature morte à la vielle de Roland de la Porte et l’Homme à la main sur le cœur de Frans Hals, mêlant les textes de Maëlle, de Maras et la clarinette basse de Titouan.
Poésie, slam, et musique sont au rendez-vous !