Julien-Michel Gué
Cap-Haïtien (Haïti)-1789-Paris, 1843
À la suite de l’assassinat de son père Jean-Baptiste en 1794, Julien-Michel Gué quitte l’île de Saint-Domingue, son lieu de naissance, pour revenir à Bordeaux, où sa famille était domiciliée. Très tôt, il montre un intérêt pour la peinture et suit les cours de Pierre Lacour à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux.
En 1813, il rejoint l’atelier de Jacques-Louis David à Paris où il tente de remporter le Grand Prix de Rome - il est classé troisième à trois reprises (La Mort de Jacob en 1813 ; Briséis pleurant la mort de Patrocle en 1815 aujourd’hui dans les collections du musée des Beaux-Arts de Bordeaux et Œnone refuse de secourir Pâris au siège de Troie en 1816).
Durant les années 1820, le contexte romantique amène le peintre à collaborer aux Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France du baron Taylor et à fréquenter la bibliothèque de l’Arsenal de Charles Nodier où il se lie d’amitié avec Victor Hugo.
Durant cette même période, il se consacre aux décors du théâtre Panorama Dramatique à Paris, fondé par Jean-Pierre Alaux, son beau-frère depuis 1802.
Pendant les années 1830, il réalise quelques grandes compositions illustrant des épisodes de l’Histoire de France à la demande de Louis-Philippe pour Versailles.
Il voyage à travers l’Europe, visitant la France, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie où il se consacre aux paysages de villes ou de plein air.
Il meurt en 1843 alors qu’il travaille sur six tableaux religieux commandés par la reine Marie-Amélie pour la chapelle royale de Dreux.
Son Jésus devant Caïphe a été achevé par son neveu et élève, Jean-Marie Oscar Gué, qui devint le directeur du musée des Beaux-Arts de Bordeaux de 1859 à 1877 et dont le musée conserve aussi des œuvres.