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Sir Joshua Reynolds, Portrait de Richard Robinson, archevêque d'Armagh, 1771-1775. Photo : F. Deval, mairie de Bordeaux

L'art victime de la guerre

Destin des œuvres d'art en Aquitaine pendant la Seconde Guerre mondiale

Exposition
Tout public

19 May 2012 - 16 September 2012

Aile Lacour

Pendant la dernière guerre mondiale, les nazis ont organisé la confiscation des biens appartenant aux juifs, francs-maçons, communistes et opposants au régime. Les œuvres, ainsi spoliées, ont été récupérées, comme celles acquises sur le marché de l’art pendant l’Occupation, après guerre, dans les territoires anciennement occupés par l’Allemagne nazie. 

Après un important travail de restitution, les œuvres les plus prestigieuses, non réclamées, furent confiées aux Musées Nationaux et marquées du sigle MNR (Musées Nationaux Récupération). Exposées, encore aujourd’hui, dans les différents musées de France, elles peuvent être, à tout moment, demandées par les ayants droits, descendants ou héritiers. Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux conserve 10 œuvres répertoriées MNR. 

Cette exposition propose d’examiner, à l’échelle d’une région, les enjeux dont furent l’objet les collections patrimoniales pendant la Seconde guerre mondiale et dont témoignent aujourd’hui encore les œuvres désignées par le sigle MNR (Musées nationaux récupération) déposées dans les musées de France de la région par les musées nationaux, gestionnaires de ces collections. 

L’exposition a ainsi lieu de façon concomitante au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, de Pau, de Périgueux, d’Agen, de Libourne, au musée anthropologique du tabac de Bergerac, au musée basque et d’histoire de Bayonne et au château de Cadillac. Elle est réalisée par l’Association des Conservateurs des Musées d’Aquitaine (ACMA), grâce au soutien de l’Etat (Ministère de la Culture et de la Communication-DRAC Aquitaine) et avec la participation du Musée du Louvre et du Musée d’Orsay. Les œuvres ici présentées sont habituellement exposées au public et identifiées comme des MNR afin que tout chercheur travaillant sur les spoliations ou tout éventuel ayant droit puisse établir leur provenance. Ainsi, depuis 1951 près de 80 œuvres ont pu être restituées.