Pedro de Moya
Grenade, vers 1610 – Grenade, 1674
La biographie de Pedro de Moya reste à ce jour encore entourée de mystères. Originaire de Grenade, l’artiste s’est formé dans l’atelier du sévillan Juan de Castillo (vers 1590- vers 1657), où il a pu également tisser des liens avec les peintres Bartolome Esteban Murillo (1617-1682) et Alonso Cano (1601-1667). Il s’enrôle ensuite comme soldat et se rend en Flandres. Là, il étudie la peinture de Rubens et de Van Dyck, auxquels il voue une grande admiration. Il rejoint ce dernier en Angleterre, quelque temps avant sa mort. Moya rentre ensuite à Séville où il échange avec Murillo, puis il s’établit à Grenade et se spécialise dans la peinture religieuse. On sait peu de choses de sa carrière jusqu’en 1644, date de son mariage à Motril. En 1650, il possède un atelier à Grenade et est en relation avec d’autres peintres grenadins, comme Dionisio Gabriel de Vargas. Il est l’un des propagateurs des apports de l’art flamand dans la région.
Parmi les œuvres caractéristiques de l’artiste, notons une Vision de sainte Marie-Madeleine de Pazzi provenant de la cathédrale de Grenade et conservée au musée des Beaux-Arts de la ville, dont les couleurs rappellent l’art de Van Dyck et de Murillo, et six tableaux de l’Histoire de Joseph au musée du Prado, à Madrid.